L'arme
Les origines
Historiquement, le fleuret serait apparu en Italie après le milieu du XVIe siècle. Le fioretto tire son nom de la "fleur" de laine ou de cuir placée au bout de la pointe pour la neutraliser. Il s'agissait en effet d'une arme d'étude et d'entraînement destiné autant à s'exercer dans un cadre sécurisé et courtois... qu'à se préparer à des duels réels et souvent meurtriers ! Bien qu'il ne fût sans doute jamais employé dans de vrais combats, le maniement du fleuret ne s'inspirait pas moins de véritables principes et techniques des duels de l'époque. Son développement s'est accompagné au cours des siècles suivants d'une codification qui est à l'origine des règles sportives contemporaines.
Aujourd'hui
Le fleuret est l'une des trois armes de l'escrime sportive, avec l'épée et le sabre.
Il est traditionnellement l'arme d'initiation à l'escrime dont il permet d'acquérir les techniques de base. C'est une arme d'estoc : les coups sont portés avec la pointe uniquement.
La taille de l'arme varie selon l'âge du pratiquant. Dans sa longueur maximale, le fleuret pèse environ 400 g et mesure 1,10 m ; il se compose d'une lame quadrangulaire en acier de 90 cm, d'une coquille (ou garde) protégeant la main, et d'une poignée (celle-ci peut être soit "droite" essentiellement destinée aux plus jeunes et aux débutants, soit "crosse" ou "orthopédique" en usage chez la majorité des tireurs confirmés).
La pointe d'un fleuret simple est sécurisée par une mouche de protection en caoutchouc ou en plastique. Le fleuret électrique, quant à lui, est relié via des fils à un circuit basse tension. La pointe porte un petit interrupteur poussoir dont le déclenchement allume une lampe sur le dispositif de signalisation des touches. Une touche sur la veste métallisée de l'adversaire, également reliée au circuit, allume une lampe de couleur verte ou rouge ; une touche partout ailleurs allume une lampe blanche.